Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

STAM collège, 3e

1 juin 2019

Les femmes dans la société actuelle

La condition de la femme a (globalement) énormément évolué dans le monde, surtout durant le siècle dernier. Pour rappel, c’est au XXe siècle que les femmes ont réellement commencé à s’émanciper avec, entre autre, le droit de vote (c’est la Nouvelle Zelande qui légalise en premier le droit de vote pour les femmes en 1893). Depuis, dans l’histoire, il n’y a plus pour les femmes que de grandes avancées. Partout, il y a des femmes influentes, importantes, dont l’Histoire se rappellera toujours ; par exemple Simone Veil pour la France. Cette femme est un symbole pour plusieurs raisons mais surtout pour avoir fait considérablement avancer la cause des femmes pour  le droit à l’avortement.

Dans presque tous les pays maintenant, la femme a une place importante et presque à égalité avec un homme. Justement, nous voulons insister sur ce « presque ». Ce presque n’est pas normal. Une femme ne se différencie de l’homme que par son sexe ; alors elle devrait être inférieure à lui sous prétexte qu’un homme et une femme n’ont pas le même

physique ?

 

Savez-vous seulement que la plupart des normes de sécurité sont adaptés à un homme lambda ? Les crashs test des voitures sont en effet exécutés avec un mannequin masculin à la place du conducteur et les crashs test avec des mannequins féminins sont effectués toujours en place passager. Savez-vous seulement qu’en cas de viol, si la femme portait une jupe ou une robe le jour le viol, le violeur aura une peine atténuée pour « circonstances atténuantes » ? Savez-vous que dans cette société soit disant égalitaire entre hommes et femmes (qui ne l’est en fait pas) une femme gagne moins qu’un homme sur le même poste, dans la même entreprise, avec la même ancienneté. En France, la moyenne d’écart de salaire entre un homme et une femme est de 9,9 % en 2016, moyenne stable depuis les années 2000. En Belgique, cet écart est d’un peu moins de 3 %. Comment cela est-il possible dans un pays  comme  la France  qui prône l’égalité des droits et des sexes ? Pour rester dans le cadre du travail, une femme se voit la plupart du temps attribuée plus de tâches à faire qu’un homme pour exactement le même métier. C’est vrai qu’il est tout à fait normal de rajouter un dossier à la dernière minute à sa secrétaire plutôt qu’à son secrétaire.

 

Savez-vous seulement que ce qui est considéré comme un besoin premier chez la femme (protections hygiéniques) est la plupart du temps surtaxé ? Cette taxe s’élève à 20%, une loi a pourtant été faite en France mais les vendeurs de ces produits ne s’y pliant pas, ils n’ont absolument pas touché au prix pour faire plus de bénéfices. Mais est-il normal de faire du bénéfice sur un produit qui intervient au niveau des besoins primaires ? Des associations se battent pour faire baisser la « taxe tampon » (nom courant) à 5,5%, pourcentage de taxe sur les produits de première nécessité comme les produits alimentaires, préservatifs et bien d’autres encore…

 

Malheureusement, en ce moment plus que jamais, nous assistons à des retours en arrière notamment sur le droit à l’avortement, surtout dans des pays qui entretiennent des liens étroits avec la religion. Cela a  commencé en Italie où à Vérone le 13 octobre 2018 le conseil municipal a autorisé le financement de groupe anti-avortement ; rappelons que l’avortement est un droit partout en Europe et dans la plupart des autres pays. Puis, on a assisté à un énorme et scandaleux retour en arrière sur le droit des femmes à disposer de leur corps, spécifiquement en Alabama, aux Etats-Unis, où une loi anti-IVG (anti-avortement) a été votée le 14 mai dernier. C’est la loi la plus restrictive sur l’IVG connue avec l’interdiction d’avorter pour les femmes victimes de viol, d’inceste; la femme ne pourra avorter que si sa vie est menacée par sa grossesse. Nous tenons à insister sur le fait que cette loi a été votée par une assemblée composée à plus de 70% d’hommes puisque selon les sources, il y aurait eu entre 25 et 35 hommes pour 3 femmes seulement. Certaines femmes en Alabama se sont battues il y a 50 ans pour avoir le droit d’avorter et se retrouvent maintenant dans l’incompréhension la plus totale parce qu’elles doivent retourner faire valoir leurs droits. Pour les médecins qui continueront à pratiquer l’avortement, ils encourront une peine de prison pouvant aller jusqu’à la perpétuité.

 

Après tout cela, en tant que femmes, nous nous inquiétons : dans quel monde va-t-on devoir vivre ? Et dans quel monde nos filles vont-elles grandir ? Nous comprenons et acceptons que le monde d’aujourd’hui change mais ce monde devrait plutôt avancer or là, les retours en arrière se multiplient ce qui nous effraie. Pourquoi en tant que femmes nous devons nous battre pour des choses qui ne devraient même pas faire polémique ? Heureusement dans certains pays très traditionnalistes et fermés, des avancées s’opèrent comme en Arabie Saoudite où les femmes ont désormais le droit de conduire.

 

Elisa GOMEZ et Noémie SAHUN, collège de STAM.

 

Publicité
Publicité
STAM collège, 3e
Publicité
Archives
Publicité